Claudine Simon

 

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Par le choix précis et orienté des œuvres du muet qu’elle a choisi d’accompagner au piano, Claudine Simon confirme l’incroyable modernité de certains réalisateurs du début du XXème siècle. Attachée à montrer l’existence et la qualité du travail des femmes dans la création artistique elle proposera notamment le court-métrage « les résultats du féminisme » d’Alice Guy.

Lauréate de nombreux prix, Claudine possède une approche sonore de la musique. C’est une matière vivante qu’elle travaille autant en improvisation que sur partition.

Nourrie régulièrement par ses collaborations avec d’autres mondes artistiques, Claudine Simon réinvente et repense constamment son interprétation musicale. Une artiste rare! G.B.

Pianiste, elle accompagnera les films  muets :

  • Erreur tragique de Louis Feuillade (1913)
  • La voisine de Malec de Buster Keaton (1920)
  • Le billet de banque  d’ Alice Guy (1907)
  • Les résultats du féminisme d’ Alice Guy (1907)

C’est en inventant des mélodies à l’aide d’un petit orgue à pile que Claudine  Simon fit ses premiers pas de pianiste. Cette approche libre lui fait aborder l’univers « sonore » à la façon dont un enfant s’approprie sa langue, en tâtonnant, en s’amusant à assembler les sonorités qu’il aime, sans en connaître préalablement la grammaire. Ce premier contact avec la musique fera trace.

Élément fondateur de sa personnalité de musicienne, il lui fera prêter une attention particulière aux sons, pour eux-mêmes, bien plus qu’à la reconnaissance de leur agencement.

Tout au long de son parcours, de nombreux prix viendront récompenser son travail.

Médaillée d’or et prix de perfectionnement de piano à l’unanimité avec félicitations du jury au CNR de Lyon, elle étoffe simultanément ses connaissances en harmonie, analyse, contrepoint, accompagnement, disciplines pour lesquelles elle recevra les plus hautes distinctions.

En 2000, elle intègre le Cnsmd de Paris dans la classe de Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude et obtient quatre ans plus tard le prix de piano mention très bien. Au cours de ces années, elle parfait son jeu, approfondit sa lecture des textes musicaux ce qui la conduit à reconsidérer la notion d’interprétation…

A cet égard, et soucieuse de défricher un large pan du répertoire, elle va à la rencontre de pianistes d’exception tels que Maria Joao Pires, Vladimir Krainev, Jean-Claude Pennetier, Anne Queffelec, Tatiana Zelikman, mais aussi Alain Planès, Giovanni Bellucci, Emile Naoumov, Jérôme Granjon, Bruno Rigutto…

Ces échanges constituent autant d’opportunités de découvrir de multiples et riches façons d’appréhender les textes Ils sont aussi l’occasion de repenser, en particulier grâce à l’éclairage proposé par M.J. Pires, ce qui relève d’un véritable travail d’anamnèse à savoir le rapport du corps à l’instrument.

En 2003, elle fonde le trio Estampe (violon, violoncelle, piano) qui se perfectionne auprès de Peter Csaba, Jean Mouillère, Hatto Beyerle (Quatuor A.Berg), le Trio Wanderer. Cependant, c’est sous l’autorité de Pierre-Laurent Aimard que l’ensemble atteindra à une véritable maturité. Il recevra en 2005 le prix de musique de chambre avec la mention très bien avant d’intégrer, à l’unanimité, le cycle de perfectionnement.

Elle se produit, comme soliste ou chambriste lors de nombreuses manifestations en France : festival route de la durance aux alpilles à la roque d’anthéron, Moments musicaux de la baule l’Hermitage, rencontres artistiques de Bel-Air, festival de Tautavel, festival d’Aix-en-Provence, soirées musicales d’Arles, Opéra de Lyon, Cité de la Musique, Hôtel des Invalides, Archives Nationales, ainsi que dans de prestigieuses salles européennes : Teatro Nuovo d’Udine (Italie), Allemagne, Angleterre, Espagne, Pays-bas… Elle interprète des œuvres majeures du répertoire avec orchestre, notamment les concertos de Mozart, Beethoven, Liszt, Ravel…

D’autre part, elle enregistre à Radio France où elle est conviée à prendre part à plusieurs émissions de France Musiques.

Plus récemment, son intérêt pour les autres arts l’a conduite à se confronter à des domaines aussi divers que la musique et la danse contemporaines, le théâtre musical, l’improvisation, ce qui lui permet de sortir des préoccupations quotidiennes de l’interprète. Le fait de prendre en compte un monde sensible plus vaste, loin de témoigner d’une volonté d’éclectisme, concourt à raviver son désir d’aller à la rencontre des textes musicaux, et dynamiser ses capacités d’en renouveler l’exécution, d’en repenser le sens, son aptitude à les rendre vivants.

Contact: +33 6 30 08 11 34 / claudinesimon@hotmail.fr